top of page

Guillaume Girault, éleveur multi-médaillé

  • Léa Calleau
  • 21 mars 2021
  • 2 min de lecture

Guillaume Girault élève des Parthenaises et des Bazadaises à Souvigné, dans les Deux-Sèvres. Passionné par son métier, il est présent à tous les concours.

Crédit photo : Gaec Christ'al

Un martien débarque, explique-lui ton métier.


Je suis éleveur. Je fais naître des veaux et je les nourris pour qu'ils soient ensuite mangés.


Pourquoi avoir choisi de devenir agriculteur ?


Je ne sais faire que ça. Depuis tout petit, c'était une évidence. Si demain j'arrête, je ne sais pas ce que je fais.


Ce que tu aimes le plus au quotidien dans ton travail ?


Passer mon temps avec les vaches.


Ce qui est le plus dur ?


Vivre de son métier. Aujourd'hui ça va, mais on ne sait jamais comment ça peut se passer le lendemain.


Quels sont les temps forts de l'année ?


Les vêlages. C'est là où je vois le fruit de mon travail. J'ai pensé que tel taureau et telle vache pouvaient donner quelque chose de bien ensemble. On voit le résultat.


La plus grosse idée reçue que les gens ont sur ton travail ?


Les gens nous font passer pour des assassins.


Qu'est-ce que tu leur réponds ?


Les images qu'on voit à la télévision, dans les abattoirs, ce sont les mêmes depuis dix ans. Les conditions ont beaucoup changé, mais à partir du moment où on donne la mort, il n'y a pas une manière idéale de le faire. Ma fille, qui a trois ans, elle a très bien compris : elle sait quand le veau part, qu'il va être tué et qu'après on le mangera.


L'agriculture de demain, tu l'imagines comment ?


On importera notre alimentation du Brésil et de l'Argentine. On provoque chez eux ce qu'on ne veut pas chez nous. En France, il y a des règles : des choses sont interdites. Là-bas, c'est autorisé. On va finir par importer de la mauvaise qualité.


Aux jeunes qui ne connaissent pas ta profession, quel est ton message ?


Il faut s'informer. Il y a des jeunes qui ne font pas le lien entre les produits qu'ils achètent dans le magasin et les agriculteurs qui ont travaillé derrière.


Si tu étais ministre de l'agriculture, quelle serait ta première mesure ?


Permettre aux agriculteurs de pouvoir vivre de leur métier. Il faut reconnaitre notre savoir-faire. En France, on fait de tout et de qualité.


Agriculteur et épanoui, c'est possible ?


Oui, c'est possible ! On est des gens simples, on se contente de peu. On veut juste gagner notre vie, pas être riches.

Comments


Commenting on this post isn't available anymore. Contact the site owner for more info.
Inscrivez-vous à ma Newsletter

Merci pour votre inscription !

  • White SoundCloud Icon
  • White Facebook Icon
  • White Twitter Icon
  • White Instagram Icon
  • White YouTube Icon

© 2023 by DAILY ROUTINES. Proudly created with Wix.com

bottom of page